Adoptez les bonnes pratiques pour préserver votre santé et votre rythme de vie.

Les horaires atypiques comprennent tous les aménagements et temps de travail qui ne sont pas « standards ». Le travail standard correspond à cinq jours réguliers par semaine : du lundi au vendredi, entre 7 h et 23 h. Il implique également deux jours de repos hebdomadaires.

Selon la loi, « tout travail effectué au cours d’une période d’au moins neuf heures consécutives comprenant l’intervalle entre minuit et 5 heures est considéré comme travail de nuit. Il commence au plus tôt à 21 heures et s’achève au plus tard à 7 heures. » (Article L3122-29 et suivants du Code du travail)

Le travail de nuit n’est pas sans risques pour la santé puisqu'il provoque un dérèglement de l’horloge biologique. Il a donc des conséquences sur la vie sociale et familiale, l’humeur, la santé mentale (stress, agressivité…) et la santé physique (obésité, diabète, maladies coronariennes…). Les travailleurs de nuit rapportent fréquemment des souffrances liées aux troubles de l’humeur, la dépression, l’anxiété, l’irritabilité, etc.

Les scientifiques soupçonnent la présence d’une dette de sommeil chez les travailleurs de nuit car :

• Ils dorment plus mal et font des insomnies ;

• Ils peuvent être interrompus par l’activité du reste de la famille qui a des heures de coucher différentes ;

• Ils peuvent être perturbés par la lumière du jour.

Nos gènes ont hérité des habitudes de nos ancêtres. Pendant des dizaines de milliers d'années, ils ont respecté l’alternance jour/nuit imposée par la rotation de la Terre autour du Soleil. Aller à l’encontre de ce rythme force l’organisme à fonctionner à contre-courant.

La nuit, les risques d’accidents sont également plus graves. Les troubles du sommeil peuvent entraîner de la somnolence au volant et doubler le risque d’accident lors des trajets domicile-travail.

Le système des trois-huit (travail le matin, l’après-midi ou la nuit, en roulement alterné) pratiqué pour certains postes comporte des risques majeurs. C'est une organisation encore plus nocive pour la santé que le travail de nuit permanent, puisqu’il implique des décalages répétés.

Le recours au travail de nuit doit prendre en compte les impératifs de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et doit être justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale. Il doit être mis en place sous certaines conditions.

Le travail « en équipes successives et alternantes » et le travail de nuit font partie des facteurs de pénibilité visés par le Code du travail. Chaque employeur doit donc déclarer l’exposition des travailleurs à ces facteurs de risques.

Former les salariés et managers d'équipe sur ce sujet sensibilise vos équipes aux risques spécifiques du travail de nuit ou en horaires atypiques. Les collaborateurs peuvent ainsi découvrir et adopter des stratégies pour atténuer les effets négatifs sur la santé. Par exemple, ils peuvent améliorer leur sommeil et adopter un mode de vie plus sain.

C'est aussi l'occasion de rappeler et de clarifier le cadre légal entourant le travail de nuit. Connaître les obligations légales et les droits des travailleurs en matière de sécurité et de santé au travail est crucial pour garantir le respect des normes et la mise en place de mesures de protection adéquates.

Enfin, ces formations renforcent la cohésion et la communication au sein de l'entreprise. En abordant collectivement ces sujets, les salariés et managers peuvent collaborer pour trouver des solutions pratiques et efficaces. Cela contribue à créer un environnement de travail plus sûr et plus sain, tout en améliorant le bien-être général dans l'entreprise et la qualité de vie au travail.